Only God Forgives – Critique


of1

Titre Original: Only God Forgives
Genre: Drame/Thriller
Date de Sortie: 19 Juillet 2013 (USA) / 22 Mai 2013 (France)
Durée: 1h30
Réalisateur: Nicolas Winding Refn

Avec: Ryan Gosling, Kristin Scott Thomas, Vithaya Pansringarm, Yayaying Rhatha Phongam, Gordon Brown, Tom Burke, Joe Cummings, Sahajak Boonthanakit

of2

Synopsis:

À Bangkok, Julian, qui a fui la justice américaine, dirige un club de boxe thaïlandaise servant de couverture à son trafic de drogue. Sa mère, chef d’une vaste organisation criminelle, débarque des États-Unis afin de rapatrier le corps de son fils préféré, Billy : le frère de Julian vient en effet de se faire tuer pour avoir sauvagement massacré une jeune prostituée. Ivre de rage et de vengeance, elle exige de Julian la tête des meurtriers. Julian devra alors affronter Chang, un étrange policier à la retraite, adulé par les autres flics …

of3 

Nicolas Winding Refn nous avait étonné positivement avec sa mise en scène sur son film Drive. Il semble ici, avec Only God Forgives, vouloir récidiver avec sa même recette en faisant évoluer un protagoniste silencieux 95% de son temps de présence. C’est assez troublant la comparaison entre ses deux films à cause en partie de Ryan Gosling, qui tenait le premier rôle dans Drive. Mais cette fois-ci, cela en devient assez pesant car on a la forte impression qu’il surjoue dans le simple but de réitérer sa prestation qui a fait du bruit dans les médias deux ans auparavant. L’effet que j’en ai ressenti au final,c’est que le cinéaste nous délivre du sous Drive aussi bien pour son scénario que le jeu de son acteur principal. Oui le très bon Ryan handicape de ce fait la qualité du film! Car niveau esthétique, la photographie rougeâtre est sublime! Sans parler de ces plans de caméras sur ses visages qui brillent visuellement sous un silence ardent quand ce n’est pas une bande son originale exceptionnelle. Mais l’histoire en elle-même est creuse malheureusement bien que le synopsis semblait alléchant et prometteur…

of5

En plus de la pauvreté de son scénario, Only God Forgives s’appuie sur une violence brutale et sauvage sans limites, voulant en faire sa propre marque de fabrique! Le territoire du gore est largement pénétré… Cela m’a dérangé même si le rendu visuel fait un sans fautes. Mais cette gêne est insupportable pour apprécier ce film vide mais pourtant non dénué d’âme. Car même si Ryan Gosling rate son coup, il faut souligner les prestations brillantes de deux autres acteurs, à savoir Kristin Scott Thomas (Arsène Lupin) en mère incestueuse, manipulatrice et garce à souhait! Elle est même l’archétype de la femme perfide! Cette actrice est étonnante dans tous les sens du terme que ce soit dans son rôle de composition que dans sa transformation physique. Quand à Vithaya Pansringarm (Very Bad Trip 2) incarnant ce chef policier énigmatique et craint par tous, n’hésite pas à se prendre pour Dieu. Il virevolte facilement entre la limite du mal et du bien même si son but reste louable. Il est également un personnage qui s’exprime très peu si ce n’est pas quand il chante. Son interprétation est marquante! En définitive, Only God Forgives ne fonctionne qu’à moitié! Il prend vie de son identité visuelle et musicale arpentant les lieux sombres de Bangkok de manière mythologique mais en même temps il n’a rien à nous raconter et ce n’est pas son acteur principal qui a son mot à dire pour se rendre intéressant. Heureusement que le charisme des autres acteurs saura nous retenir jusqu’au bout…

Note:  5/10

of6

BANDE ANNONCE:

 of7

4 réflexions sur “Only God Forgives – Critique

  1. On est d’accord en grande partie au sujet de ce film.
    Sauf pour Vithaya Pansringarm, que j’ai trouvé plutôt insipide.
    Et sur la qualité de Drive, que je trouve très discutable pour ma part..

  2. Un Refn moyen oui, qui divisera, à coup sûr. Des images d’une photographie jamais vu, mais des thèmes un peu légers et un Gosling qui se caricature un peu, comme je l’explique dans ma chronique : http://bit.ly/15Mt9OK. Les tentatives de Refn font du bien, il a le mérite de nous ouvrir à autre chose.

Répondre à nicolas Annuler la réponse.